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Photo du rédacteurJude D.

El famoso libre-choix de l'esclave...

Dernière mise à jour : 27 sept.

Cette rhétorique du "choix" est très utilisée par les soutiens des différentes exploitations des femmes: sexuelle, reproductive, domestique etc.


C'est une manipulation qui vise à détourner l'attention de la réalité du problème: ce contre quoi nous luttons, ce ne sont pas les femmes et leurs supposés "choix", mais le droit que certains pensent avoir de les utiliser comme des objets à leur disposition.


Un paradigme que résume brillamment la formule suivante:


« Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter » Françoise Héritier

Entrer en esclavage, renier sa dignité et ses droits & libertés inaliénables d'être humain n'est pas un choix, mais une aliénation.


Au passage, c'est étrange (non) comme ce sont systématiquement les femmes qui font ce genre de "choix" - se prostituer, se sacrifier pour sa famille, se voiler, être femme au foyer...- que l'on ne doit surtout pas questionner...


La dignité des femmes et la non-marchandisation du corps humain commandent qu'il soit interdit de LOUER UNE FEMME ie de disposer d'elle et de sa vie, de l'utiliser comme un objet, un outil, un ustensile.

C'est indigne, POINT.


Que la femme l'accepte et soit d'accord pour être louée n'y change rien.


C'est totalement hors sujet.


Le fait que certaines personnes acceptent d'être traitées d'une certaine manière et de faire certaines choses, ne suffit pas à rendre cela acceptable.


Ce n'est pas une question de "choix". La question est de déterminer ce qui est acceptable ou non.

Et il nous appartient en tant que société de déterminer les limites de ce qui est acceptable ou non dans le cadre de notre société; de déterminer les valeurs qui la guident et les gardes fous que l'on met en œuvre afin de protéger ses membres les plus vulnérables de la prédation et de l'exploitation.


Ainsi, en France, le recours à une mère porteuse est interdit pour TOUS LES COUPLES au nom des principes fondamentaux de DIGNITÉ HUMAINE et d'indisponibilité du corps humain.


Donc la question inepte "Vous êtes qui pour dicter aux gens ce qu'ils doivent faire ou pas faire ?" se situe au degré zéro de la réflexion et de la compréhension de ce que signifie faire société.


L'esclavage a été aboli. Point.


Rappelons quand même que durant l'empire Romain on pouvait faire le "choix" d'entrer en esclavage pour rembourser une dette...


D'ailleurs, la question du "libre choix" d'être esclave a longtemps été posée et défendue par certains libéraux.


Et fort heureusement ce n'est pas cette tendance qui a été retenue car il a été considéré que ce n'est pas la liberté que de renoncer à sa liberté (ni à sa dignité).


« Le principe de liberté ne peut exiger qu’il soit libre de ne pas être libre. Ce n’est pas être libre que d’avoir la permission d’aliéner sa liberté » John Stuart Mill


L'esclavage a été aboli purement et simplement, sans concessions ni exceptions.


Les êtres humains ne sont pas des objets comme les autres, ni une marchandise que l'on peut s'approprier.


Et il n'est pas acceptable que des êtres humains se pensent autorisés à utiliser leurs semblables, leurs sœurs en humanité, comme un objet, un outil, un ustensile, un instrument dont on peut disposer afin de satisfaire ses besoins.


C'est non négociable et sans débat.


Donc vous pouvez arrêter de nous bassiner avec les soi-disant "choix" faits par ces femmes.


Le sujet n'est pas "ces femmes" et leur soi-disant "choix", qui soit dit en passant est systématiquement fait par des femmes pauvres au profit de couples riches...


LE SUJET ce sont les gens qui se sentent en droit d'exploiter ces femmes pour satisfaire leur désir égoïste d'enfant.



LE SUJET c'est le droit ou non pour UN COUPLE d'utiliser une femme comme un objet, comme un incubateur, d'exploiter sa personne, son corps, ses fonctions, sa physiologie, en l'exposant au risque de maladies, d'infertilité ou de perdre la vie, juste pour satisfaire LEUR DÉSIR EGOISTE d'avoir un enfant.


Et ça c'est NON. NON. NON. NON. MILLE FOIS NON.



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