La recrudescence rapide de l'utilisation du concept misogyne de "Bodycount" ie sorte de score référençant le nombre de partenaires qu'a eus une femme à un instant T, laquelle a fini par attirer l'attention de certains journalistes, comme celle dont le mascu ci-dessous commente le post, est un très bonne illustration du degré de pénétration de cette nouvelle misogynie importée en France par les PUA, les coachs en séduction et de nombreux autres influenceurs de la mascusphère.
L'objectif de cette nouvelle misogynie étant de dénigrer les femmes qui ont une vie sexuelle et de les remettre à leur place: au sein d'un couple.
"J’arrive pas à croire que vous ayez essayé de défendre les femmes qui ont un bodycount élèvé."
Elle ne défend rien. Avoir une vie sexuelle libre n'étant pas un crime, il n'y a rien à défendre.
Elle critique à juste titre la notion de "bodycount" notion misogyne inventée par des mascus misogynes et en dresse l'historique et la problématique.
"Vous savez, à la fin, il y a autant de relations femme-homme que homme-femme sans lendemain."
Merci pour le scoop Gérard... Et donc?
"Bien sûr que se vautrer dans la multiplication de partenaires sexuels est une forme de perdition dans le plaisir ;"
En quoi c'est un problème de se vautrer dans le plaisir ? Vous préférez vous vautrer dans la douleur ? Au pire, en quoi ça vous regarde?
"qui ne permet pas de construire des relations pleines de sens, de reconnaissance, de respect, de projets, de sincérité"
Ah bon ? En quoi avoir une vie sexuelle libre et variée est incompatible avec le fait de construire une ou des relations pleines de sens?
"Bien sûr qu’il faut encourager les femmes à se respecter elles-mêmes et ne pas multiplier les relations avec des hommes qui n’ont aucun respect pour elles."
En quoi avoir une vie sexuelle équivaut à ne pas se respecter ? Qui vous dit que les hommes avec qui les femmes couchent n'ont aucun respect pour elles? Vous vous basez sur quoi pour dire ça? Vous les connaissez?
"Et oui elles restent libres de le faire. Mon corps, mon choix."
Oui, notre vie sexuelle est libre, quel scoop.
"Mais je maintiens que c’est une forme de perdition et de destruction de soi"
En quoi avoir une vie sexuelle est une forme de perdition et de destruction de soi? Vous vous basez sur quoi pour affirmer cela?
"Là où je vous rejoins c’est que homme ou femme, c’est la même chose."
Ok, et donc ?
"Et qu’elle contribue à une vision misogyne qui rabaisse la femme et donne un permis de tromper."
En quoi la vie sexuelle d'une femme lambda rabaisse les femmes? En quoi la vie sexuelle d'une femme lambda contribue à une vision misogyne, je ne comprends pas. En quoi la vie sexuelle d'une femme lambda donne un permis de tromper ? Un permis de tromper qui donné à qui ? Donc la vie sexuelle des hommes contribue t-elle aussi à une vision misandre qui rabaisse les hommes et donne un permis de tromper ? Je n'ai jamais constaté cela, pouvez vous m'expliquer ?
Merci infiniment.
Le moins que l'on puisse dire c'est que l'obsession des mascus pour le "bodycount" des femmes est toujours à son maximum.
Si vous êtes parvenus au bout de ce pavé de misogynie et de stupidité, vous aurez constaté qu'on se tient là devant un ramassis de poncifs misogynes qui ont toujours existé et sont utilisés pour diaboliser la sexualité féminine et tenter de contrôler nos vies.
Le concept misogyne de "bodycount" importé depuis la masculinie US n'en est que le dernier avatar en date.
Avant c'était la religion qui était utilisée, l'interdiction de la contraception etc.
Quand cette mode sera usée jusqu'à la corde, et que les masculinistes se seront suffisamment rendu compte que ça ne marche pas, ils trouveront autre chose. Et ainsi vont les mascus.
Nous, en France, nous avons des guignols qui produisent des discours misogynes pour salir la sexualité des femmes afin de tenter de nous contrôler, dans d'autres cultures ça va jusqu'au mutilations sexuelles, avec la pratique de l'excision qui vise à priver la femme de plaisir et à préserver sa "pureté" en évitant notamment toute tentation.
Essayons de voir le verre à moitié plein: nous ne sommes pas les plus mal loties.
Cet homme pensait-il réellement nous apprendre quelque chose sur la perception affligeante que les hommes ont de la sexualité ?
Avec les violences sexistes et sexuelles auxquelles nous sommes toutes soumises depuis l'enfance ?
Sacrément présomptueux.
On ne sait que trop bien, quelle vision de la sexualité en général et de celles des femmes en particulier, ont les hommes en contexte patriarcal.
Je vous conseille à toutes la lecture du livre Coïts, d'Andrea Dworkin, vous aurez une idée très précise de l'analyse qu'une femme, qui décrypte à la perfection la vision distordue, malsaine et misogyne de la sexualité qui est celle des hommes, faisait déjà dans les années 80...
Alors imaginez-vous si on est au courant...
ALERTE INFO pour ces messieurs: Nous nous fichons de vos avis comme notre premier soutien gorge et on va continuer à vivre nos vies tranquillement en s'en passant!
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