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Photo du rédacteurJude D.

Ma femme, ma marionnette...

Dernière mise à jour : 26 sept.

Les propos visant à banaliser le fait de contrôler la vie et les actions de sa compagne et à justifier son assujettissement à un ensemble de règles coercitives et de restrictions, et à les présenter comme une exigence parfaitement légitime de la part de l'homme, à laquelle elle serait susceptible de faire le choix de consentir, devraient être systématiquement réprimés en justice pour incitation à la violence misogyne.


Contrôler la vie de sa femme, lui imposer une manière de s'habiller, contrôler ses sorties, ses fréquentations, bref, sa vie... C'est déjà de la violence.


Il est temps que ce soit parfaitement clair pour tout le monde.



En 2024, un homme explique à sa communauté de plusieurs centaines de milliers de personnes comment il prévoit de contrôler et assujettir sa future épouse et porter atteinte à ses droits humains fondamentaux.


Ce type de propos, totalement inadmissibles, qui fait le lit des violences faites aux femmes, est aujourd'hui très répandu sur les réseaux où ils prolifèrent, devrait être systématiquement poursuivi en justice.


Les choses qu'il prévoit d'interdire à sa future épouse relèvent d'une stratégie de contrôle coercitif, qui on le sait est présent dans 9 cas sur 10 de violences physiques et est un élément annonciateur desdites violences.



Le contrôle coercitif c'est de la violence conjugale...


Priver sa conjointe de ses droits fondamentaux d'être humain, c'est de la violence conjugale.


Contrôler les faits et gestes de sa conjointe et la traiter comme une personne inférieure assujettie, c'est de la violence conjugale.


Contrôler les sorties, les déplacements, la manière de se vêtir, les fréquentations, les vêtements etc. de sa femme c'est de la violence conjugale.


Le fait que cet homme se sente parfaitement fondé et légitime à tenir de tels propos face caméra, démontre à quel point les violences conjugales sont banalisées, ce types de comportement jugés comme acceptables socialement et ce malgré les conséquences dramatiques auxquels ils peuvent aboutir



J'aimerais vraiment que l'on m'explique comment on compte lutter contre les violences conjugales quand on laisse ce genre de propos, qui banalisent le contrôle coercitif, l'atteinte aux droits fondamentaux des femmes, le sexisme, la misogynie, la domination et l'assujettissement des femmes, proliférer sur la toile totalement librement...


En sachant que ce type de propos est loin, très loin d'être un cas isolé.

Que fait-on pour lutter sérieusement contre ce type de propos qui fait le lit des violences conjugales et des féminicides et porte atteinte à la dignité humaine des femmes, à leur sécurité et à leur juste place dans la société ?


Cette affaire doit nous amener à interroger plus largement la prolifération des contenus sexistes et misogynes sur le web.


Ce type de propos devrait être supprimé immédiatement par les plateformes et systématiquement être poursuivi en justice. 

Hélas, nous manquons d'outils réellement efficaces de contrôle et de répression, les propos misogynes étant globalement moins bien encadrés et punis que les propos racistes, par exemple. 

Cela est particulièrement problématique car :


1. Cette rhétorique prolifère sur les réseaux et pas uniquement en provenance des sphères islamistes ou religieuses. Cette vision du monde est largement répandue parmi les sphères masculinistes toutes tendances confondues.


2. Ces propos peuvent prendre d'autant plus facilement dans les esprits qu'ils font écho à un sens du propriétaire tout patriarcal déjà bien ancré chez la plupart des hommes, lequel fait comme on le sait, depuis toujours, le lit des violences conjugales et des féminicides.


C'est pourquoi la prolifération de ce type de discours qui promeut le contrôle des femmes, leur déshumanisation et leur assujettissement, est particulièrement dangereuse pour celles-ci et devrait recevoir la plus grande attention des pouvoirs publics et être poursuivi et puni avec la plus grande sévérité.

Il est inadmissible qu'en France, en 2024, on puisse tranquillement deviser des femmes comme s'il s'agissait d'objets que l'on possède ou d'esclaves dont on est le propriétaire.



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