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Photo du rédacteurJude D.

Paulo au Pays imaginaire

Dernière mise à jour : 27 sept.

Cette tribune sans queue ni tête qui insulte les femmes tout comme notre intelligence est un véritable cas d'école de propagande transactiviste qui reprend tous les poncifs du genre.




"Face au féminisme anti-trans, le meilleur allié de l’extrême droite patriarcale, on doit se rassembler dans une composition révolutionnaire non identitaire"


Cette affirmation est cocasse et hilarante: si les transactivistes ont bien un allié indispensable, c'est vraiment l’extrême droite, tant on peine à s'imaginer comment ils s'en sortiraient sans eux, vu que l’accusation d'être d'extrême-droite est l'un des seuls arguments qu'ils ont à opposer à leurs adversaires...


Ils devraient les remercier ! Les accusations d'être un fasciste, un nazi et autres joyeusetés sont pour ainsi dire le seul argument opposé à toute critique de leur idéologie, outre la répétition frénétique de mantras comme "les transfemme sont des femmes" et "les lesbiennes peuvent avoir des pénis".


Ce qui a au moins le mérite de nous aider à comprendre pourquoi Paulo peine à se faire une idée de ce qu'est le féminisme...


C'est certain qu'à partir du moment où on s'imagine que les femmes peuvent avoir des prostates, c'est à priori plutôt mal parti...


Par ailleurs, je peine à imaginer ce qu'est une "composition révolutionnaire non identitaire" dans un mouvement... identitaire, dont l'objet même est de promouvoir la notion d'identité de genre. Mais on n'est pas à une contradiction près... Rassurez-vous !


Il faut être aussi sacrément auto-centré pour s'imaginer qu'il existe tout un pan du féminisme qui soit dédié à être anti-trans...


Cette accroche est une bonne illustration de la dimension profondément manipulatoire du discours transactiviste, champion du monde toutes catégories de distorsions, projections et autres inversions accusatoires.


En lieu et place d'un soi-disant "féminisme anti-trans", il existe surtout un mouvement transactiviste qui est profondément anti-féministe, masculiniste, sexiste, misogyne au dernier degré, réactionnaire et homophobe.


Et des féministes qui font leur job : lutter contre un mouvement anti-féministe.


"Chronique Pour un féminisme antifasciste, ici et maintenant, par Paul B. Preciado"


Mesdames et Messieurs, Tout un programme... Par respect pour le fait que ce texte ne soit disponible qu'aux abonnés, je ne commenterai que quelques extraits choisis.



 


« Depuis quelques mois, on assiste à une prolifération de textes qui, tout en se réclamant du féminisme, défendent l’exclusion des personnes trans, et en particulier des femmes trans, de la sphère démocratique au nom de la protection des soi-disant «vraies» femmes »


Les soi-disant « vraies femmes »…


Alors absolument aucune féministe ne souhaite protéger les « vraies femmes » Paulo…


Aucune.


Toute féministe sait qu’il n’existe ni « vraies femmes » ni « fausses femmes ».
Il y a seulement les femmes, mot qui désigne les êtres humains partageant la caractéristique d’être de sexe féminin, la moitié de la population de cette espèce sexuée qu’est l’espèce humaine.

Homme et Femme sont les mots de la langue française qui désignent le mâle et la femelle de l'espèce humaine et nous distinguent de ceux d'autres espèces, comme coq/poule, biche/cerf, canard/cane.


Rien de plus, rien de moins.



Un individu qui se dit "femme trans" est un homme trans-identifié, un homme qui s’identifie à une femme, pour peu que ça veuille dire quelque chose ou revête un quelconque sens, car en ce qui me concerne ça n’en a aucun.


"Femme trans" tout comme "Homme trans" sont de la novlangue.
Un vocabulaire idéologisé qui vise à distordre la réalité, à normaliser un mensonge, et à empêcher de le questionner.

Je n'utiliserai jamais le vocabulaire idéologisé conçu par les adeptes d'une doctrine que non seulement je ne partage pas, mais que je combats.


Et fort heureusement, nous vivons dans un pays où personne n'est tenu d'adopter des convictions ou croyances qu'il ne partage pas, ni les éléments de langage qui en sont issus.


Les soi-disant « vraies femmes »…


Ce passage suinte tellement le mépris, la misogynie viscérale et profondément ancrée, que c’en serait révoltant si ce n’était pas en réalité si pathétique…
Car Paulo est… une femme, qui a subi une transition et se présente comme un homme.

Je n’ose même pas imaginer le degré de misogynie qu’il faut avoir intériorisé pour se permettre de sortir une chose pareille sans sourciller…


« Rassemblant des personnalités aussi disparates que Sylviane Agacinski, Elisabeth Badinter, Caroline Eliacheff, Céline Masson ou encore les rédactrices du pamphlet de transphobie facho-femelliste-trash Transmania, ce féminisme anti-trans est devenu le meilleur allié de l’extrême droite patriarcale. »


Le choix parcellaire et très partial de personnalités qui représenteraient selon elle le soi-disant « féminisme anti-trans » est très révélateur du degré de malhonnêteté intellectuel des transactivistes qui n’est hélas plus à démontrer.


Pour des éléments biographiques plus exhaustifs, voir infra.




« Il n’y a pas de débat public possible avec les féministes anti-trans car elles nient l’existence même de leurs interlocutrices en tant que sujets de droit et de connaissance. Nous sommes plutôt confrontés à ce que Butler appelle, d’après Jean Laplanche, « une scénario fantasmatique » : une opération psychosociale qui trafique avec la peur pour la transformer en haine sociale. »


Dans le paragraphe qui suit, Préciado convoque à la rescousse la Sainte Papesse de l’idéologie transgenriste, j’appelle Judith Butler, avec laquelle celle-ci partage la même prose absconse dont le seul objectif est de masquer la vacuité de toute pensée substantielle et l’absence de tout propos tangible ou pertinent.


Accusation fréquente des transactivistes, Paulo nous reproche de nier l’existence des « personnes trans ».


Personne ne nie l’existence des « personnes trans », Paulo.


Personne ne nie qu’il existe des gens qui se définissent comme « femme trans » ou « homme trans». Absolument personne.


Les "personnes trans" existent.


Les bouddhistes existent aussi, les raëliens existent, les platistes existent.


Ce n'est pas pour autant que je dois croire en la réincarnation, aux extra-terrestres, ni que la terre est plate.


Nier la croyance n’est pas nier l’existence des croyants.

Savoir que certains pensent que le père noël (Dieu, bigfoot, les fantômes, shiva, les dorlys et les djiins) existe est très différent du fait de penser que le père noël (Dieu, bigfoot, les fantômes, shiva, les dorlys et les djiins) existe effectivement.


Accepter les croyants ne signifie pas adhérer à leur croyance.
Accepter les croyants ne signifie pas non plus accepter de vivre dans un monde régi par leur croyance.


Car c’est exactement ce que veulent faire les transactivistes, Paul.


Nous imposer leur croyance, leur cadre de référence, nous imposer d’adhérer à leurs présupposés impalpables et invérifiables.


Et que l’on change notre manière de penser, de parler et nos législations sur la base de ces croyances de cette idéologie.


Ça, ça ne va pas être possible, Paulo.


Car je ne partage pas vos croyances, je ne crois pas qu’il existe quelque chose comme l’identité de genre.


Je n’ai aucune identité de genre.


Et non seulement je n’y crois pas, mais je considère que cette idée d’identité de genre au-delà du fait qu’elle soit délirante, vide de sens et d’intérêt, est profondément sexiste et misogyne.


Et c’est donc pourquoi, en tant que féministe et en toute logique, je lutte contre. Voir infra.


Ne pas partager vos croyances n’est pas de la « haine sociale » et le seul « scénario fantasmatique » qui existe est celui qui consiste à s’imaginer que certaines âmes/essences/identités pourraient s'incarner dans le mauvais corps, les petites étourdies rololo… et que les ressentis subjectifs définissent la réalité matérielle objective.


Projection encore…



« Des « hommes se faisant passer pour femmes » – ceci est leur description insultante des femmes trans »


Dire qu’un homme est un homme et qu’une femme est une femme n’est pas une insulte, Paul.


Rappeler qu’une personne se disant « femme trans » est un homme n’est pas une insulte, mais un fait.

Ne vous en déplaise, tout le monde ne partage pas votre idéologie ni le langage idéologisé qui fait partie du package.


Un « femme trans » est un homme trans-identifié, un homme qui se sent femme, un homme qui se prend pour une femme ou souhaite être perçu comme une femme.


Dire qu’un « femme trans », est un homme qui se sent femme, n’est pas plus une insulte que de dire que le Pape ne représente que lui-même ou que le Dalai Lama n’est la réincarnation de strictement personne.


« L’exclusion des personnes trans et non-binaires de la sphère démocratique de la protection juridique, de la santé et de la vie sociale, la restriction de leur capacité à décider de l’utilisation de leur propre corps, organes et cellules, anticipe une restriction future de tous les droits «somatopolitiques»


On repart sur un discours victimaire qui ne repose sur aucun fondement.


Les « personnes trans » sont exclues de quoi exactement ? A quels droits n’ont-elles pas accès ?


On ne le saura jamais, l’important c’est de l'affirmer, ça fait toujours bien et puis ça permet de faire un peu de remplissage.


C’est qu’il faut tenir le nombre de signes, ma bonne dame…



« Y compris le droit à l’avortement, à la contraception et à la liberté sexuelle que le féminisme et les mouvements queer et trans émancipateurs ont lutté pour obtenir au cours des deux derniers siècles »


Le « mouvement queer et trans-émancipateur », qui n’existait pas il y deux siècles, n’y est strictement pour rien dans aucun des acquis féministes durement gagnés par les femmes et les combats féministes.


Mais, Paulo, sais-tu qui en permanence essaie de minimiser le rôle et la place des femmes - et notamment des mouvements féministes - dans les combats qui ont favorisé leur propre émancipation ? Les masculinistes anti-féministes…


"Féministes, encore un effort pour l’émancipation somatopolitique de toustes ! Le féminisme n’est pas un héritage patriarcal à distribuer aux filles cis et hétérosexuelles bien élevées, ni un club de privilèges pour les mères de la nation. Le féminisme est un projet de transformation sociale et politique totale."


Comme c’est habituel dans les idéologies masculinistes, le féminisme n’y est perçu que comme un mouvement politique bouche-trou qui doit s’occuper de tout sauf de ce pour quoi il existe, à savoir la lutte pour l’émancipation individuelle et collective des femmes…


Non non… Hou la laaaaa… Mais pour quoi faire ma pauvre Lucette ?


Le féminisme, c’est open bar, c’est pour tout le monde, venez comme vous êtes !! Yipeeee Yaaa!



« Face à un féminisme qui crée des hiérarchies politiques entre les femmes non-trans et les femmes trans »


Les «Femmes trans » sont des hommes.


Dire qu'un « Femmes trans » est un homme n'est pas créer une hiérarchie.


Il n’existe aucune hiérarchie entre des catégories de femmes inexistantes.


Il existe juste les femmes.


« Femmes trans » n’étant qu’une manière pour certains hommes de se définir, de définir leur identité.


Je ne suis pas une "femme non-trans". Juste une femme.



« Nous ne pouvons plus continuer à penser, argumenter et agir uniquement en tant que femmes, ou en tant qu’homosexuels, ou en tant que personnes trans – comme si ces notions étaient stables et comme si la définition de l’une n’affectait pas toutes les autres. »


Ah si si… On peut…


Comme 99,9% de la population mondiale, la définition que j’ai des mots femme, homme, et homosexuel est stable depuis ma naissance…


Schématiquement : Femme : adulte de sexe féminin. Homme : adulte de sexe masculin.


Homosexuel.le : personne attirée sexuellement par les individus du même sexe que le sien.


"Au contraire, nous devons et pouvons agir dans le cadre d’une composition révolutionnaire non identitaire, non pas en tant que femmes ou personnes trans, mais en tant que ce que nous sommes réellement : des corps politiques affectés par un ensemble de technologies sociales et politiques qui nous accordent ou nous refusent la capacité d’agir, registres administratifs par lesquels nous sommes classifiés et reconnus ; assignation du sexe et enregistrement de nom propre ; diagnostics cliniques par rapport auxquels nous apparaissons comme normaux ou pathologiques et qui déterminent l’accès aux institutions éducatives ou de santé ; techniques sociales, hormonales ou médicales qui contrôlent ou amplifient notre puissance vitale et reproductrice"


Je vous laisse apprécier, dans son jus et sans commentaires, toute la poésie de cette logorrhée parkinsonienne venue d’une galaxie lointaine, très lointaine… Si quelqu’un peut me faire la traduction, je suis preneuse, car je ne parle hélas pas le Klingon…



« Face au projet de réforme patriarcale de l’extrême droite auquel participent les féminismes anti-trans »


Masculinisme transidentitaire et masculinisme conservateur sont les deux faces de la même médaille patriarcale.


L'idéologie transgenriste est un Backlash patriarcal anti-feministe. Un mouvement masculiniste porté par une idéologie rétrograde, sexiste, misogyne et homophobe.

Nous luttons conte TOUS les masculinismes et TOUS les anti-féminismes… De gauche, comme de droite.



"La question centrale du féminisme antifasciste n’est pas de savoir qui sont les vraies femmes, mais qui a le droit d’utilisation de nos utérus, de nos hormones et de nos cellules reproductrices, qui a le droit de décider de notre expression sociale du genre et de jouir de la puissance sexuelle de nos corps, qui peut décider de nos noms et de nos désirs, qui peut raconter notre histoire"


Il est certain que dans la mesure où le féminisme Paulopréciadien fonctionne comme un rade de bord de mer ouvert à tous 24/24 et 7/7, dont l’objectif est tout sauf de défendre les intérêts des femmes, la question de savoir qui sont les femmes et qui sont les hommes est purement accessoire…


Comprendre que cette question est fondamentale dans le cadre de la lutte féministe, suppose en effet de savoir ce qu’est le système patriarcal et d’en comprendre les tenants et aboutissants à commencer par ce pour quoi les femmes y sont opprimées.



Par contre, si elle nous explique que la question n’est pas de savoir qui sont les femmes, elle serait par contre de savoir qui a le "droit d’utilisation de nos utérus"…

Je vous laisse savourer... Mais... Qu’en est-il du droit d'utilisation de nos testicules et de nos prostates ?!?


Si même les plus éminentes idéologues transactivistes se perdent dans leur gloubiboulga insensé… Où va le monde !


A moins que… La Préciado saurait-t-elle en réalité ce qu’est une femme et ce pour quoi nous sommes opprimées sur la planète terre ?...


Mystère et boule de gomme…



Voir aussi: 1


 

POUR ALLER PLUS LOIN...


Podcasts et chaines YT:



Livres:


Autrices françaises


- Né(e)s dans la mauvaise société, Audrey A. et Nicolas Casaux

- Les ravages du genre, Pauline Arrighi

- Quand les filles deviennent des garçons, Marie Jo Bonnet et Nicole Athéa

- La fabrique de l'enfant transgenre, Caroline Eliacheff et Céline Masson

- Traité féministe sur la question trans, Christine le Doaré

- Les leurres post-modernes contre la réalité sociale des femmes, Vanina Autrices étrangères Traduites

- L'empire transsexuel, Janice G. Raymond

- Dommages irréversibles, Abigail Shrier

- Material girls, nouveau féminisme : la théorie du genre à l'épreuve de la réalité, Kathleen Stock

- TRANS: Quand l'idéologie rencontre la réalité, Helen Joyce


Non traduites


- Penile imperialism, Sheila Jeffreys

- Gender Hurts, Sheila Jeffreys (extraits traduits sur tradfem)

- On the meaning of sex, Kajsa Ekis Ekman

- Time to think, Hannah Barnes

- The annals of the TERF-Wars, Jane Clare Jones

- The end of gender : debunking the myths about sex and identity in our society, Dr Debra Soh


Sites web:



Documentaires:



Divers:




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